Comme je vous l’ai expliqué dans plusieurs articles, j’ai quelques becs à mon actif.
Pour l’achat de mon premier bec, j’avais une bonne raison : j’ai laissé tomber celui reçu avec mon saxophone et il a explosé. Du coup, je me suis acheté un Vandoren V16 ouverture 5, un excellent bec, je dois avouer.
Mon second bec, je l’ai choisi parce que j’avais envie de quelque chose de plus gras, plus jazz. J’ai donc demandé conseil à mon prof, qui m’a recommandé un Meyer. J’ai donc commandé un Meyer 6 avec lequel j’ai travaillé plus de six mois.
Après ça, je me suis offert mon Selmer Suprême. Avec le sax venait le bec Selmer Concept : magnifique, avec un son d’une pureté affolante. Sauf que ce n’était pas du tout pour moi, qui tente d’avoir un son jazz (le Concept est pensé pour le classique).
Au fur et à mesure, je me suis lassée du son de mon Meyer 6 et c’est là que la vraie quête du bec parfait a commencé…
Nous en sommes à sept mois plus tard, et la recherche du bec parfait s’est transformée en obsession. J’en suis donc à trois becs en plus : un Jody Jazz Custom Dark 7, un HR* DV et un Meyer Connoisseur. Mon top 3 probablement à vie (dit-elle convaincue).
Le Custom Dark a un son velours, très grave, très doux, avec très peu d’aigus. Il est également très facile d’utilisation : il est résistant, mais vous n’allez pas passer des mois à devoir vous y adapter. Un certain confort s’installe très vite avec ce bec.
Le HR* DV, je l’ai justement acheté parce que j’avais envie d’un son plus clair, moins étouffé, quelque chose de plus vibrant et puissant. Et j’ai tout à fait obtenu le résultat escompté… Il est très/trop puissant. Si vous jouez dans un groupe, pas de souci, mais pour mes séances de pratique en appartement, c’est chaud. Il est aussi plus difficile à maîtriser : étant plus clair, il a beaucoup plus d’aigus que le Custom Dark.
Mon troisième bec est le Meyer Connoisseur, et c’est mon préféré. Il est un peu entre les deux, c’est le compromis parfait. Il permet un son dark, chaleureux, se rapprochant du Custom Dark, tout en offrant un son clair et percutant comme le HR* DV, mais avec plus de douceur. (Note : ce bec est une copie de celui de Julian « Cannonball » Adderley.)
Le Meyer offre peu de résistance par rapport aux deux Jody Jazz : les sons sortent donc très facilement. Cependant, ils ne sortent pas forcément bien. Un saxophoniste expérimenté sortira probablement un son magnifique en dix minutes, mais avec mon niveau, ça prendra plus de temps.
Un petit mot sur ce qu’est la résistance ? La résistance est la sensation physique que vous allez ressentir lorsque vous soufflez dans le bec (ou dans un saxophone). Quand vous en rencontrez, vous aurez l’impression qu’il faut pousser, comme si vous rencontriez un obstacle. Quand il n’y en a pas, ou peu, vous allez sentir l’air glisser plus facilement et plus vite.
Comme pour tout, il y a deux écoles : certains préfèrent avec, d’autres préfèrent sans. Quand il y a de la résistance, j’ai personnellement l’impression d’avoir plus de contrôle. Lorsqu’il n’y en a pas, c’est plus reposant, car on n’a pas l’impression de devoir pousser à travers un mur invisible. Mais avec cette impression d’air qui s’échappe, j’ai l’impression qu’il faut garder plus de maîtrise sur l’embouchure et le souffle. Le son n’est ni meilleur avec ni sans résistance : à vous de voir quelle sensation vous préférez en jouant.
Pour ma part, j’aime les deux, mais pour être honnête, je me sens plus à l’aise avec la résistance en ce qui concerne la facilité à sortir un son correct.
Je recommande vraiment ces trois becs : honnêtement, ils sont formidables.
Concernant les autres becs que je n’utilise plus (Vandoren, Meyer et Concept), je vous raconterai pourquoi plus en détail dans un autre article.
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