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Travailler son son
février 21, 2025

Travailler son son

Lorsqu’on commence à jouer du saxophone, rien ne se passe très bien. Le son ne sort pas toujours, on s’emmêle les doigts, on a mal aux lèvres, les joues tiraillent… mais quel bonheur ! Mentalement, tout ce qu’on se dit, c’est « je joue, j’apprends, j’avance, quel bonheur ».

Les premiers mois sont bercés de galères et d’avancées qui sont vécues comme de grosses victoires.

Après plus d’un an, voire deux, on a l’impression d’avancer plus lentement, ou pire, on a parfois l’impression de régresser, de rester mauvais(e) pendant des semaines. On ne vit plus les petites victoires comme de grandes avancées. Même si ça semble d’une tristesse rare, ça fait partie de l’évolution du saxophoniste, et c’est même plutôt positif.

Mon professeur m’expliquait que ce genre de périodes signifie qu’on devient plus exigeant, qu’on développe une oreille plus musicale, qu’on entend mieux ses erreurs, dans le sens du détail. Ces périodes de frustration amènent en général un step en avant. Probablement parce qu’il y a, dans ces moments-là, un plus gros focus, lors des séances de pratique, sur ce qui pose problème et, au final, une percée vers un mieux.

Je viens de voir une vidéo qui explique que pour s’améliorer, il est nécessaire d’identifier les zones où l’on est moins performant et celles où l’on l’est plus, ceci afin d’amener un peu plus de focus sur les zones faibles. Par exemple, si votre technique est on track, que votre rythme est correct, mais que votre son n’est pas terrible, il s’agirait de consacrer 15-20 minutes de votre pratique quotidienne à faire des exercices pour améliorer votre son, comme les longues notes.

Si votre rythme n’est pas terrible, on se concentre alors sur un entraînement un peu plus long avec un métronome.

Pour ce qui est des exercices de son, j’essaie pour ma part d’en faire 15 à 20 minutes à chaque séance ou presque, ce qui est tout bonnement insupportable pour mon mari. Je regarde également pas mal de vidéos qui insistent sur la position de la gorge, de la mâchoire, qui expliquent comment éviter de mordre trop son bec, etc. Tous ces trucs qui prennent une plombe avant de devenir des réflexes, mais qui sont fondamentaux pour avoir un beau son bien plein.

Pour être honnête avec vous, je suis encore loin d’avoir un son formidable, cependant, j’entends l’évolution, je sens que certaines notes viennent avec plus d’aisance, plus de rondeur.

Ci-dessous, je vous propose la chaîne YouTube de Yanick Coderre. Je vous ai déjà parlé de lui, il est vraiment top. Si vous débutez (ou pas) au sax, je vous conseille vraiment de le suivre.

Dans cette vidéo, Yanick fait un focus sur la respiration, et il a raison : c’est un peu la base. Pas assez d’air dans le sax = son dégueulasse.

Pour travailler mon son ma routine est:

  1. 15 à 20 minutes de longues notes : Je commence par un sol. Sol – la – Si -Do et ensuite je redescend dans les graves. Je fais la même chose à l’octave ensuite.
  2. Pendant ces 20 minutes, je m’exerce à passer d’une notre aigüe à une note grave, pour affiner ( ou simplement réussir mes changements de notes).
  3. Des morceaux simples que je connais bien : En jouant des morceaux que je connais bien, pour lesquels je n’ai plus besoin de faire de focus sur le rythme, ou la technique, ou même la lecture, je me permet d’apporter une attention particulière sur le son.

Pour l’instant, c’est tout, je n’en suis pas encore à un niveau de travail sur les harmoniques, etc, j’essaie déjà d’apprendre à avoir un son juste et stable sur toutes les notes les plus courantes. Je fais beaucoup d’exercices, j’ai un joli panel de morceaux que je travaille, mais j’essaie d’avoir une base solide afin de ne pas trop me disperser. cette variété dans les exercices et dans les morceaux me servent soit:

  • à passer à autre chose quand je me fatigue sur un exercice ou un morceau et que je me retrouve bloquée.
  • éviter d’être lassée et pendre du plaisir, quand le trop plein de répétition sur la même gamme, le même exercice… me gave 🙂 . C’est qu’on fait ça par amour à la base, il faut donc garder un peu de bonheur dans ses répétitions

Un autre truc, c’est biensûr d’écouter des saxophonistes, beaucoup, afin d’exercer votre oreille à ce qu’est un beau son au sax.

Certain vous diront d’avoir un modèle, essayer d’imiter un saxophoniste dont vous aimez particulièrement le son. Pour ma part, je suis une méga fan de son de Braxton Cook et vous?

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